Dans la vie d'Anya

Je n'avais pas vu ma petite nièce depuis son retour en France, alors quand elle est arrivée en gare de Paris Montparnasse, j'ai mesuré le changement apporté par son installation en Bretagne et ses premières semaines d'apprentissage dans notre famille. Elle a toujours son accent, bien sûr, mais elle semble tellement à l'aise dans ce pays qu'elle n'avait que peu vu pendant quelques jours de vacances plutôt agités. La voilà maintenant bien "dressée". Elle ne se lève plus de table, respecte toutes les consignes de la maison sans se poser de question. Elle range ses jouets toute seule, et très bien ! Elle s'endort immédiatement après la fin de son histoire du soir. Pas deux, pas trois : une, et sans négocier. Et le meilleur c'est sa motivation. Elle est partante pour tout, nous suit partout ! Elle marche pendant des kilomètres sans rechigner, rigole de toutes les situations cocasses... et de la langue des Chinois. Alors, même si en fin de journée on n'en peut plus du pont d'Avignon, des tours de manège et des toboggans, on s'endort plus riche de tout. Pendant ces trois jours à Paris, nous sommes allés voir les animaux du zoo de Vincennes - l'atelier pour les enfants proposait la découverte du loup à travers des dizaines de livres, des coloriages et la découpe de masques -; nous avons fait des pique-niques au bord de l'eau et des arbres ; nous avons visité plusieurs églises (dont la splendide Saint-Germain-L'Auxerrois où l'on peut dessiner ses souhaits dans du sable), et bien sûr la cathédrale Notre-Dame (Anya a prié et allumé une bougie pour un petit chien qu'elle n'a pas connu, mais dont elle a perçu l'importance à nos yeux) ; nous avons passé un long moment au jardin des Tuileries, et particulièrement dans l'espace jeu qui possède un tobbogan de la mort ! Nous avons parcouru la Seine en bateau (les canards se baignaient sous nos yeux) ; nous avons également visité le Petit Palais : encore une fois, Anya n'a regardé que les statues. Elle semble les aimer beaucoup, au point de les imiter. Peut-être que la peinture est encore trop abstraite pour elle, ou bien alors c'est la taille des tableaux qui la dépasse. Les statues, c'est différent, on peut leur chatouiller les pieds (sans se faire prendre !). Enfin, nous avons fait sa première visite chez Repetto... le pays des tutus. Je crois qu'on a marqué des points, car Anya avait des paillettes dans les yeux alors qu'elle demandait "quel âge elles ont les danseuses ?". Bientôt Anya, bientôt.