La trentaine d'heures bien entamée, et quelques paquets de Kinder plus tard, le sol du salon fut rendu beau et naturel. Puis il a fallu restaurer les moulures, peindre plafond et murs, et, enfin, poser le papier peint qui dormait dans mes rêves. Petit à petit, tout devenait superbe ! Comme je n'aime pas les romans photos, point ici de photos prises pendant les douze travaux d'Hercule, seulement les images de l'arrivée. Les photos prises très vite, avant que la magie ne s'envole. Le neuf pris sur le vif en somme. Avec une belle table en prime, pour notre premier vrai repas sans poussière et sans pinceau.

Un petit tour chez Bonton avant que la famille ne décolle pour l'Afrique. Robe orange et marcel jaune, le chic à la française sera bientôt de mise à Cotonou. 

Sinon, pour moi, c'est rose Dior sur les ongles, l'huile B.O.N.P.O.I.N.T et un savon 100 % naturel de la nouvelle marque E.N.F.A.N.C.E (il qui sent tout bon). Côté lecture, on s'aclate en lisant un nouveau bestiaire, et côté déco, on ne lasse pas du Liberty Theodora, désormais disponible sur les célèbres valises de chez M.E.R.C.I.

Aujourd'hui, on a fêté mon anniversaire. Sans compter les années, sans préciser l'âge, parce que ça n'a pas d'importance ! Deux bougies seulement sur le gâteau. Deux bougies en forme de coeur, vite soufflées pour éviter que la cire dégouline. Pour cette occasion, j'ai revisité ma charlotte tant aimée. Cette fois-ci, crème pâtissière et chocolat en pépites (par centaines au moins !), ruban d'organza pour la décoration et guirlande de fanions. La menthe, une fois n'est pas coutume, vient des balconnières (jamais on en aura eu autant !). On avait aussi préparé des petites barquettes saupoudrées de sucre rose et de drapeaux. Jus d'orange et chocolat viennois pour s'hydrater : mon service anglais a enfin servi... comme promis ! Sur la table, la veilleuse écureuil s'est postée tout près d'un nouveau venu : un petit lapin Maileg, dans son berceau. Un cadeau tout doux dont je rêvais depuis longtemps.

Puis-je faire la liste sans rougir ? Oui, certainement. Renée Fleming chantant Noël, et Anna Netrebko, Strauss. Nappe en lin rose et serviettes en Liberty, parfum Bonton aux forts accents d'iris, petits carnets pour y coller mes tirages polaroïd, nouvel illustré Farrow and Ball pour rêver d'un ailleurs, puis un beau bouquet de roses. Des éclairs à la chantilly, qui n'ont jamais aussi bien porté leur nom (je devais filer au solfège), ont régalé nos papilles, en attendant de déguster un gâteau maison spécial "fête", comme nous avons désormais l'habitude dans cette maison. En espérant que les fleurs seront toujours en vie !

Les festivités de l'hiver commencent officiellement avec la fête de Monsieur B. Et voilà, nous y sommes. Pour l'occasion, j'ai tenté un de ces fameux gâteaux qui circulent sur la Toile : la piscine des cochons. Gâteau au chocolat assez simple, mais suffisamment épais pour que le bassin soit un minimum profond pour les zanimaux en pâte d'amande. Des biscuits pour en définir le contour, un gros ruban pour que rien ne s'effondre sous la pression des nageurs, et de la menthe du "jardin" pour décorer ce petit groin de paradis.

En guise de prière au dieu du vent, je photographiai ce jour quelques-unes de mes tenues automnales. Pas une n'a encore été portée, à cause d'un soleil qui fait de la résistante agressive, causant migraines et crises de nerfs. La température est indigeste et la lumière, mortelle. Rien n'indique que l'hiver sera froid et blanc. J'angoisse. J'angoisse aussi de voir se profiler une nouvelle année sans trop d'occasions d'être heureux. Il pourrait neiger demain, est-ce que cela suffirait à me faire sortir bloomers en lin et chemisiers écossais ou Liberty ? Tant pis pour la non-promesse de joie éternelle, je me contentai donc, ce jour, de photographier ces petites choses que j'aime. Et, scoop, j'ouvrai ma valise à accessoires ! Celle qui semble prête pour un long voyage en Sibérie : fausse fourrure, lunettes de soleil, col claudine amovible, foulards, écharpes, doudous, boîtes gigognes pour les petits en-cas, et couronne de fleurs. Rien d'indispensable, certes, mais tout pour faire semblant d'être heureux, et c'est déjà pas si mal, il me semble !

Je me souviendrai de ce soir du 13 juillet 2014. Les Allemands ont gagné, ils sont champions du monde. J'en rêvais mais n'y croyais pas. Ce fut ma plus belle victoire sur l'été, qui n'y est pour rien, mais qu'il me tarde d'enterrer. Quelques courses un jour où il a plu, un brin de shopping du côté des Filles du Calvaire pour aider au rangement des trop nombreuses affaires sans boîte fixe. Valise en Liberty Betsy fluo et petit casier rose. J'aimerais changer tellement de choses dans cette pièce où l'on peut à peine circuler. Nouvelle couleur sur les murs ? papier peint ? peut-être une teinture du linge de maison ? Entre une soirée crêpes trop cuites et un après-midi à entretenir les balconnières de mon mini-jardin suspendu, j'ai repeint la table de la salle à manger en Yellow cake et Pavilion gray. Je rêve maintenant d'un nouveau salon, avec un miroir, plus de bleu et du jaune à la fenêtre. Août sera bientôt là. Il traînera la patte jusqu'à ce que septembre le balaye violemment. Alors, je reprendrai le cours d'une vie pas trop normale, mais qui espère trouver encore de quoi alimenter la boîte à petits bonheurs (comme celui de recevoir un colis de la Princesse - bloomer en lin gris perle). Shopping de rentrée, anniversaire à prévoir, Noël à préparer. Sans oublier cours de chant et de danse. Allez, encore un long mois à attendre...

Après des moments difficiles, il est toujours bon de se changer les idées. Pour une fois, on prendra pour prétexte le ciel bleu et les envies de fleurs aux fenêtres pour acheter des bonbons colorés - histoire de tenir bon jusqu'à l'anniversaire de Monsieur B. -, et du shampoing qui sent bon pour des cheveux coupés par le très célèbre Franck. On fera une balade chez Merci pour voir des plantes et des animaux rigolos, et s'emparer d'une grosse bobine de jute pour aider le jasmin à s'épanouir. Il n'y a pas grand chose à faire quand les jours sont tristes. Heureusement, les articles commandés pour la fête de dimanche sont tous arrivés, et les cadeaux sont couverts. Encore un peu de patience...

Ma haine du beau temps n'empêche pas plus les éclats du soleil que mes envies de shopping. La fin de l'hiver a cela de bien que ma garde-robe s'inverse. Les tissus plus légers éclipsent le velours et la laine, les blouses se passent des sous-pulls, et j'ose dire que ce renouveau m'enchante. Sur les vêtements et dans les vases, il n'y a guère que là que j'aime le vert. Couleur maudite par excellence ! Les enfants ont sorti vélos et patins à roulettes, les parents montrent du doigt les bourgeons, et les ancêtres s'assoient sur les bancs. On dirait que tout le monde est heureux. Comme si l'hiver avait tout détruit. Il n'y aura pourtant pas eu de neige, et jamais le thermomètre n'est descendu en dessous de zéro. Cela me chagrine beaucoup car, pour espérer voir des flocons, il faut maintenant que la vie refasse un tour complet. D'ici là, je compte sur la mode (et pourquoi pas sur un été "pourri"...) pour avoir le sourire.

Jupe et foulard Bonpoint, blouse Stella MacCartney, chaussures Jacadi, couronne de lauriers Bonton

On a fêté mon anniversaire. J'ai dressé la table dont je rêvais. Tout était rose, tout était parfait. Un gâteau de princesse, des cadeaux magnifiques, des décorations "maison", d'autres trouvées chez Chocolat Show et Bonton, de la belle vaisselle et des bonbons qui piquent. Depuis toujours, je suis fière de ma date de naissance. J'en aurais pas voulu une autre. J'aime d'ailleurs penser qu'elle m'appartient. Et puis, quel avantage de pouvoir entamer l'Avent avec une belle fête d'anniversaire !