Mes années 10

Pour la cinquième fois de ma vie, ce soir, j'ai entendu chanter Nina Stemme "pour vrai". Nina, c´est la meilleure Isolde actuelle, la meilleure Elizabeth aussi. Et pour être franche, la meilleure Brünnhilde... vocalement (car pour l´interprétation sur scène, je reste fidèle à Deborah Voigt). En fait, Nina, c´est une de mes idoles. Dans l'après-midi, j'ai choisi ma tenue de soirée : robe en cachemire de chez Bonpoint, gilet à grosses mailles sgné Mademoiselle Jacadi et diadème de chez Stanlowa. Mon parfum fétiche pour aller à Pleyel ? Miss Dior Chérie... Partie à la hâte, je n'ai pas pris le bon feutre pour la dédicace que je n'étais pas sûre d'avoir, Nina ne chantant que la première partie du concert. A l'entracte, vite-vite-vite direction la sortie des artistes. Quelques minutes d'attente seulement avant que la déesse des lieux (la fille de l'accueil) m'invite à monter au deuxième étage pour y faire signer la photo d'une cuvée précédente. Nina comme pendant le concert : robe rouge, perruque de "voyoute", et un franc sourire du nez jusqu'aux oreilles. Pour l'autographe, il me faut désormais un cadre spécial, pas question que le verre touche le papier glacé : l'encre s'effacerait !

Une nouvelle balade dans Paris, un jour de décembre, c'est voir le sapin géant de la Concorde, les illuminations de la Place Vendôme et faire la queue chez Ladurée, place de la Madeleine. C'est boire un chocolat chaud et déguster des maccarons au chocolat, à la pistache et à la noix de coco. Et, c'est apprécier le retour chez soi, où on se prépare un bon plat de pâtes-jambon-fromage englouti à la lueur des bougies. Mes parents étaient avec moi, ce fut une belle journée.

Un samedi pas comme les autres, c'est un samedi de l'Avent qui nous propulse dans l'univers magique des grands magasins. On y entre les mains vides, mais aussitôt la porte refermée, nos doigts s'agitent. Ils veulent toucher à tout, saisir des codes de cartes, puis des sacs remplis. Rayon Dior d'abord, tradition - ou religion - oblige. Puis direction Bonpoint, comme de coutume. On cherche ce que l'on n'a pas déjà, on admire les déguisements pour les plus petits. Des artistes dansent ou chantent sur les marches du Printemps. Pas le temps d'écouter de l'accordéon, il est temps de changer de secteur. Le grand vigile nous ouvre les portes et nous souhaite un Joyeux Noël. "Merci !" Les vitrines pour enfants sont ratées, une fois de plus (que sont devenus les nounours de notre enfance, tous barbouillés de chocolat ?) Pour les grands, elles sont délicieuses. La belle vaisselle fait rêver (autant que la chaise Eames, exactement dans la couleur que j'aime). D'ailleurs, on craque, et hop ! de nouveaux sacs rejoignent la troupe. La journée passe comme une fusée, résultat on goûte à 18 heures ! Les paquets ne seront mis sous le sapin que le 24 au soir. En attendant, je veille sur eux. Je frôle les rubans. Je me félicite. Et je soupire de joie.

... un tipi. Le mien est né chez Habitat. J'ai craqué au premier regard. Une merveille ! Il est un coin lecture idéal, bien qu'investi par toutes les peluches en manque de sommeil. Il sent bon le tissu neuf et on y trouve plusieurs poches de rangement. Nous, vraiment, un tipi c'est indispensable ! Bonpoint en avait dessiné un aussi. Très beau aussi, mais moins original.

Après plusieurs jours de recherche, j'ai trouvé MON sapin. Ni trop grand, ni trop petit, il est surtout dodu comme il faut, et ses épines sont grasses. Un beau tissu doré drapé autour de son socle, il trône près de ma cheminée, sous l'oeil attentif de mon chien. Comme chaque année, deux nouvelles décorations ont rejoint la troupe : une boule transparente remplie de neige à l'intérieur, et un Zérisson tout mignon. L'hiver est là, Noël approche. Je joue le jeu sans avoir à me forcer : tasses de lait chaud au miel, quelques clémentines, parfois un repas uniquement constitué de fromages, des bougies toujours allumées, etc. Un bonheur à déguster jusqu'au grand jour.

Hier, salle Pleyel, j'ai vue, entendue, presque touchée, l'incarnation de la beauté. Beauté-toute-catégorie. Elle et moi on était à dix mètres à peine de distance. Elle n'a évidemment pas senti mon essence pur de Dior, mais - un point partout -, quand ses robes sont passées à deux centimètres de mon nez, je n'ai rien senti non plus. À cause de l'épaisseur des housses peut-être ? Puis, c'est elle qui s'est postée à deux centimètres de moi, une heure après la fin d'un concert parfait. Elle était un peu pressée, peut-être un peu fatiguée, mais toujours maquillée. Ses fleurs ont embarqué avant elle à bord d'un gros 4 X 4 noir, elle n'avait gardé que son marqueur pour signer des autographes, à nous les rien-du-tout de la planète. J'en ai eu deux, puis je l'ai mitraillée avec un appareil photo qui ne m'obéit pas, en espérant avoir le maximum de souvenirs. Est-ce qu'elle reviendra un jour ? Est-ce qu'elle me rechantera en live un de mes morceaux préférés ? Je l'espère dans mon coin. Y a rien à faire de plus...

Mon année commence par une fête. Un anniversaire avec tous les indispensables : ballons, bonbons, pompons roses et invités de qualité (ma famille !). Et, bien sûr, des cadeaux. Pour l'organisation, merci Maman, pour la décoration, merci Bonton (la meilleure boutique se trouve au M° Filles du Calvaire). Une fois engloutis crustacés, queue de lotte, gâteau à la fraise, et autres pop-corns, il me reste à profiter de DVD musicaux, d'un manteau signé Bonpoint, d'un manège musical venu de chez Pois Plume, ce nouveau magasin du 9e arrondissements, tout près de la place St Georges, d'un album original et beau du Lac des Cygnes... et de quelques M&M's oubliés. Happy birthday, happy first day sur ce blog qui va vous se propose de vous montrer un peu du beau qui entoure une fille des années 10.