Mes années 10

Je me souviendrai de ce soir du 13 juillet 2014. Les Allemands ont gagné, ils sont champions du monde. J'en rêvais mais n'y croyais pas. Ce fut ma plus belle victoire sur l'été, qui n'y est pour rien, mais qu'il me tarde d'enterrer. Quelques courses un jour où il a plu, un brin de shopping du côté des Filles du Calvaire pour aider au rangement des trop nombreuses affaires sans boîte fixe. Valise en Liberty Betsy fluo et petit casier rose. J'aimerais changer tellement de choses dans cette pièce où l'on peut à peine circuler. Nouvelle couleur sur les murs ? papier peint ? peut-être une teinture du linge de maison ? Entre une soirée crêpes trop cuites et un après-midi à entretenir les balconnières de mon mini-jardin suspendu, j'ai repeint la table de la salle à manger en Yellow cake et Pavilion gray. Je rêve maintenant d'un nouveau salon, avec un miroir, plus de bleu et du jaune à la fenêtre. Août sera bientôt là. Il traînera la patte jusqu'à ce que septembre le balaye violemment. Alors, je reprendrai le cours d'une vie pas trop normale, mais qui espère trouver encore de quoi alimenter la boîte à petits bonheurs (comme celui de recevoir un colis de la Princesse - bloomer en lin gris perle). Shopping de rentrée, anniversaire à prévoir, Noël à préparer. Sans oublier cours de chant et de danse. Allez, encore un long mois à attendre...

Après une balade à Saint-Germain, sous la pluie, deux heures de danse dans une salle aérée, avec peu d'élèves et une prof toujours aussi enjouée. J'ai tenu bon, et maintenant que je suis en pyjama, je me dis que la journée a été bien remplie. Pour l'instant, juillet est supportable, et il y a plein de choses que j'ai envie de faire : restaurer un parquet, changer de décors, faire des virées-photos, etc. Je ne ferai sûrement rien de tout cela, mais l'important n'est-il pas d'avoir des idées ? 

Combinaison Bonpoint, collants et chaussons Repetto

La première semaine de juillet s'achève, je trace un trait sur le calendrier. C'est une de moins. Même si elle ne m'a pas trop dérangée, en fait. Si ce n'est par la chaleur. Du coup, j'en ai profité pour tester l'infusion à la menthe "du jardin". Je n'aime pas le goût de la menthe, mais son odeur me plaît un peu. Moins que l'odeur de l'encens d'église, donc, surtout celui que l'on m'offre. Deux petits pots, des étiquettes, et le tour est joué. La maison sentait bon. L'encens d'église, ce n'est pas l'encens indien en baton qui super-pue, c'est celui qui rappelle les dimanches matins d'avant, les chaises en bois, les chandeliers qui éclairent tout bas, les statues discrètes, les recoins tranquilles, les lueurs des bougies presque mortes, qui côtoient les grandes toutes fières, c'est l'odeur qui reste partout une fois que plus rien ne brûle. Parce qu'une fois le mystère accomplit, tout ne disparaît pas. L'encens d'église, c'est une odeur que j'adore et qui me rassure. Quelques grains qui chauffent et la maison va mieux. Rien à voir avec l'Inde ! Et pendant que je me torture les neurones avec des énigmes d'autrefois, sous le regard bienfaiteur du drapeau des Tsars, celui de l'équipe allemande flotte quelque part dans Paris, avant même de connaître la victoire. Parce que le foot, c'est un ballon, des équipes qui s'affrontent, et, normalement, à la fin, l'Allemagne qui toujours gagne.

C'est la fin de l'année pour les uns, le milieu de l'année pour les autres, et pour certains, c'est déjà le début de la nouvelle. Parce qu'ils se préparent à rentrer à l'école pour la première fois, ou en sixième, ou au lycée. Parce qu'ils ont trouvé une nouvelle maison, et que les cartons sont enfin tous fermés. C'est le milieu de l'année pour ceux qui comptent sur leurs doigts. Six sur douze, pas de quoi en faire un plat. Pour moi, c'est plutôt la fin. Une fin synonyme d'horrible beau temps, de vacances tant redoutées, de désertification de tout. L'été, il fait trop chaud. L'été, j'ai encore moins de motivation que durant le reste de l'année. L'été, je n'attends rien, ne veux rien et n'ai rien à fêter. Et quand bien même : où ? comment ? Je ne sais pas ce que septembre me réserve. J'aimerais bien que juillet et août me rendent impatiente... Hélas, rien n'aura changé une fois passées les soixantes longues journées qui s'annoncent. Elles ont frappé à ma porte en hurlant : "Fin des activités ! C'est l'été !" Tu parles, j'avais remarqué ! J'ai l'impression que le soleil m'éblouit depuis des mois. Je ne compte plus les migraines , et je déprime. Finis les cours (et leurs lots d'échecs, qui n'aident pas à penser positif), fini l'espoir d'accomplir au moins une chose avant que la vie normale, celle qui rassure - parfois -, prenne congé pendant deux mois. Pour affronter la difficile épreuve de fin d'année, j'ai tout de même trouvé le courage de couper l'étiquette d'une robe neuve, que j'ai assortie au Liberty rose bonbon évoqué précédemment (barrettes et foulard), et j'ai ressorti drapeau et maillot allemands pour encourager l'équipe qui me rappelle tant de souvenirs. J'étais petite, et je crois que je n'avais pas encore pris la mauvaise route ! Dans soixante jours, le soleil faiblira, et je croiserai les doigts pour que l'hiver soit blanc et froid. Et si c'était mon unique rêve dans la vie ?

#ruelleenfete, #modebonpoint, #sallededansealfreddevigny

C'est des poignées de cerises à savourer sans modération. C'est trouver la blouse parfaite pour ma combinaison couleur caramel. Du Liberty rose bonbon (le must have de cet été), du bleu, du marron caramel, à porter un jour de bonne humeur. Ou à regarder, tout simplement. Mon dernier coup de coeur de chez Bonpoint gardera son étiquette encore quelques temps. 

Salopette et blouse, Bonpoint

Robe à carreaux, Jacadi

Chaussettes et foulard, Bonpoint

L'été s'est installé (faisant semblant de revenir alors qu'il n'était en fait jamais parti !). Il fait chaud, je n'apprécie pas, et la planète non plus. Preuves : des éclats de lumière dans le ciel et des nuages qui grondent. Je n'ai pas envie de m'habiller léger, parce que je n'aime pas, parce que ça me va pas, parce que je ne veux surtout pas sortir, et que rester coller au ventilo, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Les balconnières, elles, se réjouissent des trombes d'eau qui suivent les heures chaudes, et la menthe continue de pousser. Tout indique que l'année est bientôt terminée, mais les cours de danse ne s'achèveront qu'en juillet, et comme il me fallait un nouveau tote bag - un rose, ça va de soi ! -, j'ai finalement acheté celui que j'avais repéré chez Bonpoint en début de saison. Il est parfait. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai aussi reçu les cartes postales de Brigitte M. Un régal, qui s'accompagne naturellement d'éclairs à la framboise ou à l'orange, en fonction des goûts de chacun. J'ai choisi le rose, bien sûr !

#eclairpasfacileaphotographier, #poupeesbonpoint et #gateauxdelafilleduboulanger

Ce n'était pas un jour particulièrement festif, pas forcément joyeux, ni même triste. C'était un jour normal, sans activité prévue ou obligatoire. Il a fallu un rendez-vous manqué pour qu'un bouquet qui ne nous était pas destiné se retrouve sur la table, près d'un plat de fraises promises "pour après les légumes verts et maléfiques." Le chien a léché la Chantilly à même mes doigts, puis directement dans la coupe en verre. Ce jour n'était pas festif, mais, à l'arrivée, on a tous été comblés.

C'est la deuxième fois que je fais appel à Alexandra, la "vraie" Princesse au petit pois, pour de la confection sur mesure. Cet hiver, j'avais reçu un magnifique pantacourt de lutin. Je l'ai aimé tout de suite. Pour cet été, après que j'ai mûrement réfléchi et longuement attendu, le facteur m'a livré un col pierrot en lin rose, assorti à son bloomer, et, surtout, un tablier en lin fuchsia. Tout est magnifique, et il me tarde de trouver l'occasion de porter tout à la fois en criant : "J'aime ! J'aime ! J'aime !"

Visiter Paris comme une touriste et voguer sur la Seine. Déguster le Saint-Honoré à la rose de chez Ladurée, puis dîner au restaurant. Finir la journée par des fleurs. Se dire qu'il y a pire ailleurs, et que, par chance, il pleut encore beaucoup.

Le Bon Marché, des ballerines Jimmy Choo, mon petit sac pour aller à la danse, l'Orient-Express, des jus de fruits frais, des chaussons pulvérisés et des chaussons neufs, ainsi que des éclairs à la framboise.