La résistance
Monsieur et madame Météo ont annoncé fièrement un week-end estival, avec des températures supérieures à la norme saisonnière. Tout le monde semble ravi. Comment peut-on être heureux quand le temps se dérègle ? Pourquoi tous ces gens ne migrent-ils pas vers des contrées plus chaudes si l'hiver leur pèse à ce point ? Moi, je rêve de m'envoler vers des pays qui sont blancs l'hiver. Deux jeunes filles assises près de moi dans le métro me faisaient envie avec leur accent québécois. Quand elles retourneront chez elles, après les vacances, elles chausseront leurs bottes, tandis que mon manteau préféré restera caché sous sa housse. Ma liste de Noël s'allonge, mon anniversaire approche, et il faut encore sortir bras nus. Les tartes aux pommes ne changent pas le temps, hélas. Mais je lutte. Je ne jouerai pas le jeu d'une saison maudite qui se prolonge. Je ne veux pas d'une glace ou de balades le long de la Seine. Octobre, ce n'est pas le soleil. Octobre, c'est le mois des feuilles, des renards et des noisettes. C'est, je l'espère encore, des nuages gris et des petits matins froids. Je ne me laisserai pas faire.