Une page va se tourner. Je me sépare de mon bureau (en teck de Birmanie datant de la fin du 19ème siècle). Je le vends. Je l'aimais bien mais il faut se quitter. Ce sera l'occasion d'une nouvelle décoration, d'un nouvel agencement. Au revoir aussi petite lampe avec tes gros boutons. Je te garde pour un autre chez moi. Ainsi va la vie, il me faut du nouveau et vite ! Et il arrive... Mon dressing, lui, est désormais parfait. Pas de lumière, mais une simple guirlande pailletée et le tour est joué. 

Depuis le matin, il se murmurait sur la toile que le concept store Merci (situé au 111, boulevard Beaumarchais, Paris 3) avait reçu des valises en Liberty. Q U O I ? Pas une minute à perdre, on sait combien la boutique tourne et le peu de minutes qu'il faut pour que les produits les plus beaux, les plus design, les plus exactement-ce-que-je-veux trouvent preneurs. Et ce qui devait arriver arriva : j'ai eu ma valise en Liberty Eloïse violet. J'en ai profité pour faire le tour de l'enseigne, fidèle à elle-même et en pleine ébullition. Vous voulez avoir un intérieur à la mode de Paris, look at these pics :

Un samedi pas comme les autres, c'est un samedi de l'Avent qui nous propulse dans l'univers magique des grands magasins. On y entre les mains vides, mais aussitôt la porte refermée, nos doigts s'agitent. Ils veulent toucher à tout, saisir des codes de cartes, puis des sacs remplis. Rayon Dior d'abord, tradition - ou religion - oblige. Puis direction Bonpoint, comme de coutume. On cherche ce que l'on n'a pas déjà, on admire les déguisements pour les plus petits. Des artistes dansent ou chantent sur les marches du Printemps. Pas le temps d'écouter de l'accordéon, il est temps de changer de secteur. Le grand vigile nous ouvre les portes et nous souhaite un Joyeux Noël. "Merci !" Les vitrines pour enfants sont ratées, une fois de plus (que sont devenus les nounours de notre enfance, tous barbouillés de chocolat ?) Pour les grands, elles sont délicieuses. La belle vaisselle fait rêver (autant que la chaise Eames, exactement dans la couleur que j'aime). D'ailleurs, on craque, et hop ! de nouveaux sacs rejoignent la troupe. La journée passe comme une fusée, résultat on goûte à 18 heures ! Les paquets ne seront mis sous le sapin que le 24 au soir. En attendant, je veille sur eux. Je frôle les rubans. Je me félicite. Et je soupire de joie.