La Saint-Patrick
Jamais de toute l'histoire de l'humanité au moins il n'y avait eu autant de membres de notre famille rassemblés dans la capitale ! Et tous ou presque, étaient venus spécialement pour un concert de la Saint-Patrick dans une église parisienne. Pour entendre l'un des nôtres de surcroît ! Il y avait, bien sûr, Monsieur B. à l'orgue et tonton Pierrot à la cornemuse. Ce moment avait donc quelque chose d'improbable. Il a été l'occasion de revoir des gens que l'on n'avait pas vus depuis le dernier enterrement, mais aussi Anya, qui était du voyage. Son week-end a commencé par une visite au musée Cernuschi, où elle a aimé les grues, la biche, le cerf et le cheval sans patte. Puis, nous avons fait une pause au parc Monceau avant de rejoindre la cathédrale russe Alexandre Nevski. Le concert de tonton Pierrot et Monsieur B., elle l'a bien aimé. C'était encore une nouveauté pour elle ! J'ai bénéficié de son aide pour ranger le matériel avant de fermer l'église, puis nous sommes rentrées. Le lendemain, nous avons assisté à une représentation d'une adaptation familiale de l'opéra Hänsel und Gretel dans un petit théâtre du onzième arrondissement. C'était super génial ! Chanteuses brillantes, mise en scène riche et soignée, adaptation fidèle et beaux décors, bonbons jetés au public, etc. On est loin d'une représentation de Guignol où seuls les enfants s'amusent ! Nous, adultes, avons beaucoup apprécié le spectacle, conçu pour tous les âges. Seul bémol : la maman et la sorcière étant jouées par la même personne, l'acquisition d'un masque, ou au moins d'une perruque, me semble nécessaire. En effet, la chanteuse a eu beau changer de robe, les enfants ont bien reconnu son visage ! Anya a compris que la maman s'était transformée en sorcière ! En sortant, et avant de rejoindre l'église pour la messe et un concert de jeunes garçons, nous avons arpenté le square du quartier. Il y avait une ambiance particulière, avec danse africaine semi-improvisée et défilé de clowns. Pas franchement ma tasse de thé. Ces rassemblements ont quelque chose d'effrayant. Sans doute le fait qu'ils soient imposés aux badauds. Cela me fait le même effet dans les gares, où désormais, en plus du piano "libre-service", des chorales s'imposent à nos oreilles sans que l'on n'ait rien fait de mal pour mériter pareille punition. Dimanche, avant de repartir pour la Bretagne, nous avons offert à Anya son premier ciné-club. Au programme, La Guerre des boutons, notre film culte à son Papy et à moi.