Anya n'aura pas froid

Nous avons reçu la nouvelle comme un coup sur le crâne, la douleur en moins : Anya revient en France, cette fois-ci pour y vivre. Voilà donc qu'il faut tout re-préparer ! Nous n'avions même pas encore stocké ses jouets "pour la prochaine fois, si jamais...", encore moins trié les vêtements qui seraient trop petits d'ici là. Pire, nous allions être un peu "justes" en tout : pas de chambre officielle, pas de manteau pour l'école (d'ailleurs, pas d'école non plus), pas de bureau à sa taille, etc. Nous avons eu quelques jours pour prévoir - heureusement -, ainsi le jour venu, tout était en place. À son retour, elle a connu le froid sec, les joies de la trotinette et un concert dans un bar-restaurant parisien (un quelque chose de "typique"). J'ai reçu les photos de sa première galette des rois (partagée avec son cousin), et déjà lundi, elle rencontrera de nouvelles petites têtes, ainsi qu'une plus grosse : celle de l'institutrice. Une certaine vie d'avant va reprendre son court, et les vieilles habitudes se glisser en toute discrétion. Je crois pas que je pourrais, moi, supporter cette vie (malgré quelques moments drôles et plein de suspens) : ramasser les jouets un à un une fois l'enfant endormi, nettoyer partout (car les mains d'enfants vont PARTOUT !), trouver une chaussure de poupée seulement et la mettre de côté en attendant de trouver l'autre, puis ne pas la trouver et supporter cette chaussure plusieurs jours (et la déplacer de dessus le four à micro-ondes au tiroir des petits trucs à garder), puis la jeter parce que zut-on-va-pas-commencer-à-se-laisser-envahir-par-plein-de-petits-trucs-moches-et-chiants. Bref, j'espère que le passé restera où il était avec son lot de mauvaises notes, de punitions, de cris, de bla-bla inintéressants. Les enfants sont chouettes si et seulement si ils sont parfaits (comme je l'ai été, ça va de soi).  Un point positif cependant : les jolis petits habits (et ce liberty Bosphorus !).